l'Edito, par Jérôme LOPEZ, Président de la CPME Isère

« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front,
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime,
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime,
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque labeur ou quelque grand amour. »

Ces vers, empruntés au poète Victor Hugo, doivent vous faire écho…

Vous êtes de ceux qui luttent…

Ces « héros incognitos » comme aimait vous qualifier notre regretté Président régional, François Turcas.

Vous menez des combats quotidiens, pour vivre et faire vivre vos entreprises,

Pour assurer du travail à vos salariés,

A vous, pour qui la valeur travail a un sens.

Vous avez dû faire face à l’augmentation du coût de l’énergie,

A la hausse des prix des matières premières,

Répondre aux demandes légitimes de vos salariés confrontés à la baisse de leur pouvoir d’achat,

Négocier avec vos banquiers pour obtenir des crédits de trésorerie,

Tout cela en observant, en total décalage, les prouesses politiques de complication législative bien loin de nos préoccupations, ou pouvant même aller à l’encontre de nos actualités.

J’en veux pour preuve, une législation européenne qui pourrait autoriser aux salariés l’acquisition de congés payés pendant les arrêts maladies, avec de surcroît une antériorité sur plusieurs années.

J’ai envie de dire STOP ! la coupe est pleine !

Mais si nous, patrons de PME et de TPE baissons les bras, nous, vous, que j’aime à qualifier d’incorrigibles optimistes… que deviendra notre pays ? Nous sommes les « risque tout », face aux « risque rien », comme aime à le rappeler souvent notre Président national, François Asselin.

Être Entrepreneur est un acte patriotique. Nous nous engageons !

Par notre travail et celui de nos collaborateurs nous créons de la valeur, nous fabriquons de la richesse. Sans cette valeur, point de budget. Le déficit de la France vient d’être communiqué pour une énième fois plus important que les prévisions. La raison, nous dit-on, due à des recettes inférieures aux prévisions.

Cette cause invoquée par Bercy, est une fois de plus un moyen d’occulter l’autre partie du budget, celle des dépenses. La CPME réclame instamment que le sujet de la dépense ne soit pas mis de côté, mais bien au contraire qu’il devienne une priorité. Cela ne doit pas être au détriment de nos institutions régaliennes qui ne sont plus au niveau des attentes légitimes de nos citoyens et en premier lieu des chefs d’entreprise.

J’en veux pour preuve les forts mécontentements concernant nos services de santé, notre système éducatif, notre sécurité, et j’en passe. Nous devons rester fiers de notre modèle français construit sur la valeur travail. Appartenir à la CPME, c’est revendiquer cet acte patriotique, et permettre à nos valeurs d’être entendues et défendues.

Par cet engagement syndical c’est montrer que nous croyons en l’avenir, c’est affirmer notre optimisme. « Être optimiste est un combat » nous dit Eric-Emmanuel Schmitt, Nous portons la responsabilité de livrer ce combat… Nous représentons au niveau national plus de 250 000 entreprises, et la CPME à laquelle nous sommes profondément attachés, organisation où nous sommes particulièrement investis est depuis 2021, la 1ère organisation patronale en nombre d’adhérents.

Vous devez êtres fiers d’appartenir à cette grande famille d’entrepreneurs et de partager ses valeurs, comme je suis fier de vous représenter et de parler en votre nom.

La CPME se bat au quotidien pour défendre nos entreprises, pour porter leur voix au plus haut niveau,

Alors que le ministre de l’économie a annoncé à l’automne dernier le lancement des « Assises de la simplification administrative », vaste chantier me direz-vous ! la CPME appelle à freiner la complexité et l’inflation normative, aussi bien à l’échelle nationale qu’européenne. Dans ce cadre, nous avons formulé et transmis au Gouvernement 80 mesures de bon sens, à coût zéro pour les finances publiques, visant à simplifier la vie des entreprises.

Nous revendiquons l’idée d’un « test PME » c’est-à-dire le fait que l’Etat se soumette à une évaluation préalable de l’impact sur les TPE-PME de toute nouvelle règlementation ou évolution règlementaire pour évaluer la faisabilité de la mise en œuvre concrète de la mesure dans nos entreprises ainsi que le coût associé.

Nous réclamons aussi la dépénalisation du niveau de sanction en cas de manquement de bonne foi à des obligations déclaratives de dirigeants.
Puis, la mise en place d’un coffre-fort électronique, une de nos mesures phares, permettant de centraliser les informations et d’éviter qu’on ne réclame sans cesse aux entreprises les mêmes éléments.

Dans le même sens, la CPME plaide en faveur de la généralisation de la dématérialisation des démarches administratives, sous réserve qu’elle s’accompagne de l’indication systématique du nom et des coordonnées d’une personne joignable en cas de difficultés.

Enfin, pour la CPME, simplifier c’est aussi ne pas surtransposer les textes européens et le seul moyen de s’en assurer, c’est d’interdire purement et simplement toute surtransposition.

Ces propositions de simplification vont aussi dans le sens de l’optimisation budgétaire en supprimant des strates entières de services administratifs voués à gérer ces complications inefficaces.

Avec nos solutions qui relèvent du bon sens, nous affirmons notre positionnement de syndicat de propositions, syndicalisme que nous privilégions plutôt que de descendre dans la rue !

En ce début d’année, la baisse d’activité arrive en tête des préoccupations des chefs d’entreprise qui se traduit par une baisse des marges et logiquement par une détérioration des trésoreries. Parallèlement, les difficultés de recrutement perdurent. L’accès au financement, lui aussi, s’obscurcit. La majorité des dirigeants jugent difficile l’accès au crédit bancaire et la plupart estiment que les conditions de financement se durcissent. Dans ce contexte, les entreprises ayant souscrit un PGE pendant la pandémie disent rencontrer de plus en plus de difficultés pour le rembourser.

C’est la raison pour laquelle la CPME se bat toujours sans relâche pour obtenir du Gouvernement un étalement du remboursement sur dix ans des PGE, sans dégradation de la cotation Banque de France.

Dans un contexte économique fragile, un environnement géopolitique inquiétant, nous nous devons de rester mobilisés et déterminés pour défendre nos entreprises.

La CPME est à vos côtés et se doit d’accompagner chacun d’entre vous dans vos réussites, comme dans vos difficultés.
Nos équipes sont à pied d’œuvre et notre activité est dense :
– Nos commissions se réunissent régulièrement afin d’élaborer des actions, et mettre en place des ateliers de travail ;
– Nos petits-déjeuners et nos formations AT/MP sont là aussi pour vous aider dans votre quotidien de chef d’entreprise ;
– Nos happy-work, organisés sur les différents territoires, vous permettent de vous rencontrer et d’échanger ensemble dans un environnement sympathique.

En ce début d’année, la CPME Isère s’est positionnée en soutien de la CPME AURA dans le cadre du dispositif mis en place par la Région AURA intitulé « Région Industrie » ; l’objectif de ce dispositif est de fournir un accompagnement personnalisé aux entreprises industrielles ou de services à l’industrie souhaitant améliorer leur performance tant en termes de Finance que de Croissance Externe.

N’hésitez pas à revenir vers nous pour toute information à ce sujet.

Merci à nos équipes pour leur implication ;

Merci à nos adhérents investis dans nos animations qui nous permettent de faire vivre la CPME sur le terrain ;

Merci aussi à nos nombreux mandataires, qui œuvrent bénévolement dans les instances pour représenter nos spécificités et porter nos messages ;

Merci enfin à nos partenaires qui nous soutiennent et nous accompagnent fidèlement.

Autant d’engagements qui au quotidien, mais encore plus en période de difficultés, démontrent que la solidarité est une force pour avancer.

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